Un cinéma éphémère pour découvrir des films en réalité virtuelle 360°

La réalité virtuelle, des vidéos filmées à 360° et destinées à être regardées dans un casque, va bientôt avoir son cinéma éphémère à Paris.

Assis dans un fauteuil, un masque devant les yeux et un casque audio sur la tête, les spectateurs du « VR Pickup Cinema » regardent en simultané une sélection de courts films en réalité virtuelle.

Quatre films défilent en une trentaine de minutes: la description graphique d’un coup de foudre, suivie d’un impressionnant film d’horreur spatial, d’un documentaire du Français JR à New-York et d’un extrait de comédie musicale vu de la scène.

« On veut proposer un spectacle dans le langage du futur. Le terrain est encore à défricher », ont expliqué à l’AFP les fondateurs du « Pickup VR Cinema« , trois jeunes distributeurs de films.

Le cinéma éphèmère ouvre ses portes mercredi 10 février au Dune, un restaurant du 11e arrondissement, au prix de quinze euros le tour en réalité virtuelle. Mais le dispositif, composé de masques Samsung et de casques audio, est appelé à se déplacer n’importe où.

En pleine explosion, le secteur de la réalité virtuelle devrait générer un milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2016, dont 700 millions en ventes de casques et 300 millions issus des jeux vidéo, selon une étude du cabinet Deloitte parue jeudi.

Outre la commercialisation attendue de plusieurs casques (dont l’Oculus Rift de Facebook en mars) et de nombreuses applications pour jeux vidéo, la production de documentaires et de fiction devrait aussi accélérer.

Fin février, la chaîne Arte se lancera sur ce créneau avec le premier film français de fiction en réalité virtuelle : « I, Philip », qui permet de voir le monde à travers les yeux d’une version robot de l’écrivain Philip K. Dick.

Les coûts encore élevés du matériel nécessaire à la création d’une expérience de réalité virtuelle « constituent pour l’instant un obstacle à sa démocratisation et à sa diffusion auprès d’un large public », selon Deloitte.

Pour Arte, qui a investi entre 100.000 et 150.000 euros dans ce projet en réalité virtuelle, le but n’était pas d’obtenir un retour sur investissement mais de montrer qu’elle propose « une offre innovante, originale et accessible ».

De leur côté, en multipliant les « projections », les fondateurs du Pickup Cinema veulent aussi faire découvrir à un public de curieux ce genre encore balbutiant.

Pour trouver des programmes, ils ont sillonné les quelques festivals qui mettent ces programmes en avant, entre Amsterdam et le festival américain de Sundance. « Il y a beaucoup de films proposés en réalité virtuelle, mais très peu de bonne qualité », analysent-ils après ce tour d’horizon.

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